DANS L'INCONSCIENT COLLECTIF :

 

 

Du Rêve ...

 

 

De Justice, d'Egalité, etc.

(... de "liberté", comme on dit à tort et à travers !)

(de compassion, d'empathie même, ou de "fraternité" comme on disait avant)

CHALEUR HUMAINE

Déjà, à l'époque du Che, (c'est à dire après les Trente Glorieuses, l'Age d'Or du libéralisme) le capitalisme n'offrait comme perspective, comme moteur idéologique, que de devenir riche.
Avec la promesse que tout un chacun pouvait (après une "struggle for life") se trouver, presque du jour au lendemain, matériellement "à l'abri du besoin" (même si les besoins seront provoqués en cascades, convertis à l'envie, dans un marché impérial, fort de l'arrivée de la "publicité", de la "réclame" : où l'on réclame l'attention, avant que de convertir les gens par des instructions, des otages instruits à aller réclamer, non pas par des réclamations, mais par des achats, que l'on souhaite compulsifs ...)

Un seul idéal : vivre "confortablement". (La technologie le permettait de plus en plus, sans contre-partie apparente, hormis le risque de gîter dans le sempiternel "métro, boulot, dodo", mais ça, aucune politique ne promettait alors de contourner l'effort, pour mieux valider le ponctuel pouvoir transcendantal du l'inaction). L'eau courante et l'électricité à tous les étages (avant d'éclairer jusque dans les campagnes) eurent un pouvoir cathartique phénoménal, en plus de favoriser l'hygiène.

Pendant longtemps toute l'idéologie libérale s'est résumée en un seul mot "CONFORT" (avant d'êre atomisée et déclinée en "sécurité", "démocratie", "pouvoir d'achat", "droit à la justice" [lente mais omniprésente ...], "laïcité garantie", "formation" [au lien d'apprentissage : les anciens sont sortis, et les trops jeunes embrigadés "en l'état"], "santé pour tous" [mais lente et bâclée] etc. Mais vous le savez aussi bien que moi ...)

 

"Il n'y a pas photo", si on demande à quiconque sa préférence entre le plaisir d'être solidement "intégré", et la menace perpétuelle de se (re)trouver "désintégré", sans autre forme de procès !

Il faut avoir côtoyer des "militants", en particulier communistes (ceux-ci, sur le terrain, faisant peu cas finalement des clivages entre "stalinisme", "maoïsme" etc ... Ils "font avec", dans un proto-communisme où la sueur, comme le pichet partagé, sont les seuls vrais fluides fédérateurs, loin de toute philosophie économico-sociale, forcément en devenir) ; il faut s'être trouvé en communion spontanée, au milieu de la multitude (apparue dans la rue, aux fenêtre, de l'autre côté du barrage des forces de l'ordre -immobilisées dans l'expectative d'un ordre-, débordant par les rues latérales, les rangs grossis des manifestants (non-violents) par les passants arrivés sur le trottoir en sens inverse) pour savoir véritablement ce que c'est que de privilégier, sciemment, la praxis fraternelle.
Indépendamment du caractère possiblement consensuel des idées ainsi défendues avec ponctualité, l'empathie à agir de concert procure une ivresse à nulle autre pareille, cela d'autant plus si c'est suite à un geste gratuit.

Il convient d'avoir raser les murs dans le vieux Lyon, pour se faire une idée de la connivence conspiratrice, du partage fraternel des destins, mis en oeuvre par les Résistants, proches (ou pas) de Jean Moulin. Avoir goûté à la clandestinité qui resserre les liens, constitue un vaccin efficace contre n'importe quelle hypocrisie.

C'est dans cette prise en compte de la chaleur humaine, de la solidarité autre que verbale, de la fusion des aspirations quelque soit les origines et les parcours des partenaires, du dynamisme que procure un supplément d'âme, du courage que donne une vision idéaliste, c'est dans cette offre illimitée que la suprématie du tangenciel, de la marge, trouve toute son affirmation.

Les mouvements (quels qu'ils soient) sont toujours contrariés à leur naissance, et objets d'une inertie provoquée, dès le départ. (Des beatniks au ravers, des résistants aux eco-warriors, des zazous aux cyberévolutionnaires etc...) Mais pas l'exacerbation du virtuel à outrance, cet utopique dessein, ce laborieux acharnement, qui consiste à dématérialiser les richesses naturelles pour en faire des bilans numérisés (avec pour rançon, d'épisodiques espèces "sonnantes et trébuchantes"(comme on disait avant l'invention de la carte à puce).

Exemple: Toutes ces douleurs, ces efforts plus ou moins consentis, ces sacrifices et ces compensations, ces révoltes, ces élans correcteurs, ces trahisons, cette difficile compréhension, cette nécessité de cohésion, ces victoires sur le mensonge, ces fléchissements de la loi du plus fort, au final, ça donne quoi ? Du café.
Et tous ces sacs de café, ces tonnes de fèves exportées, à tous les stades de la torréfaction, ça sert à quoi faire ? "Du chiffre" (sic).
Évanescence sublime ... Entre les écrans allumés jour et nuit de Clearstream (ou de n'importe quelle banque de ses clients), et la cuvette des WC, où l'on s'accorde une pause bien méritée, après avoir virtualiser vertueusement, pour enfin pisser ce café (fort goûteux, au demeurant !) dans un léger bruissement de vanité, avec un halo de condensation, à l'autre bout du globe, quand c'est l'hiver ...

... "Mon unique culotte avait un large trou.
Mon paletot aussi devenait idéal"
(A. Rimbaud, apprécié du Che)

"Diviser pour régner" : afin de mieux observer ce machiavélique précepte, il importe de mettre en veilleuse quelque incontrôlables pulsion humaines. A commencer par tenter de circonvenir le Groove et le Ridim, vecteurs florissants de chaleur humaine. Mais plutôt incorruptibles et beaucoup trop aléatoires. "Laisser béton" (comme on dit chez eux). :-/

Ce qui pervertit la fraternité : flatter l'égoïsme, par la tentation de confort. (Ex. Une salle de bain n'ayant qu'une place, la rivalité se fera sentir dès le matin).

Une mouvance collectiviste n'empêche pas l'egotisme : bien au contraire, il n'est nulle satisfaction supérieure au fait de se réaliser.

Le mot clef : coopération. Vous verrez : on y viendra.

Par soucis d'économie d'énergie, la politique se résumera à une seule alternative :
"sain" ou "nuisible".
(Avec une subdivision : "vrai" ou "intox" ...)

 

 

RÊVES D'IDÉAUX : c-à-d des valeurs + des affects + des sentiments

D'UNE IDÉOLOGIE SYNCRÉTIQUE DÉ-BIPOLARISÉE


hombre nuevo

" Dans son essai Le socialisme et l'homme à Cuba (1965) le Che avance le besoin d'un « homme nouveau » (hombre nuevo) en conjonction avec l'état socialiste.
C’est-à-dire plus qu'il préconise une révolution personnelle et morale en plus d'une simple révolution économique. L'apport d'une activité à la société par un être humain, en plus de son activité rémunérée, se transforme en une valeur exemplaire, source de solidarité. Pour le Che la société communiste idéale n'est pas possible sans que le peuple n'évolue en cet « homme nouveau » et l’État socialiste n'est selon lui qu'une première nécessité, une échelle destinée à être grimpée puis abandonnée dans une société d'égaux sans gouvernements ni États. Toute société qui fonctionne uniquement sur la récompense matérielle, que ce soit une économie socialiste soviétique ou capitaliste serait ainsi vouée à l'échec.

En tant qu'officiel du gouvernement et toujours aussi conscient de la valeur de l'exemple, Che Guevara s'emploie à démontrer ce que doit être cet « homme nouveau ». Il passe régulièrement ses week-ends et soirées au travail volontaire, que ce soit dans les usines de textiles, sur les ports ou à la récolte de la canne à sucre. Il pense que cela permet de garder un contact direct entre le peuple et ses dirigeants et aussi qu'un tel sacrifice et une telle implication de la part du peuple est nécessaire pour atteindre le communisme à travers une société socialiste.

Che Guevara sera aussi connu pour son austérité personnelle, son niveau de vie et ses habitudes simples, bien que vivant dans les quartiers privés de la capitale. Il déteste tout favoritisme lié au rang (comme c'était déjà le cas lors de la guérilla). Par exemple lorsqu'il devient membre du gouvernement, il refuse une augmentation de salaire, préférant garder sa paye de « commandante » (major) de l'armée. Cette austérité se manifeste aussi par un mépris des richesses qu'il démontre de nombreuses fois, un exemple marquant étant lors d'un dîner avec des officiels communistes en URSS, où lorsque le repas est servi dans de la porcelaine de valeur, le Che fait remarquer sarcastiquement à ses hôtes « Est-ce de cette façon que vit le prolétariat en Russie ? » Certains voient Che Guevara comme le modèle à la fois austère et « glamour » de cet « homme nouveau »"

(Wikipedia)


L'icône du Che représente avant-tout, objectivement, bien que oniriquement, un goût de renouveau.
Elle conforte un espoir de changement.

Il n'y a que la propagande pour tenter de faire croire à l'individu que l'être humain pourrait se dispenser de l'état méditatif, de l'état contemplatif, ou qu'il pourrait se passer de songes ...

Ce ne sont pas les bonzes en Birmanie, réinventant la non-violence en 2007, qui démentiront ces allégations, courageuses dans un monde productiviste, hyper-quadrillé, esclave de sa logique.

 

Mais l'erreur c'est de croire qu'un surhomme nietzschéen soit à venir : il suffirait de lire le mode d'emploi pour s'apercevoir que celui-ci, actuel, que nous croyons connaître pour en être un prototype, fonctionne en sous-régime !

Les "lendemains qui chantent" comme "el hombre nuevo", sacrifieront le présent, toujours un peu Rock'n'Roll, pour le futur facilement Orwellien, dès lors qu'il y aura quelqu'un pour prétendre penser à la place des autres ...

Il ne s'agit pas tant de penser que de resssentir.

« Surtout, soyez toujours capables de ressentir au plus profond de votre cœur n'importe quelle injustice commise contre n'importe qui, où que ce soit dans le monde. C'est la plus belle qualité d'un révolutionnaire. » El Che

 

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"Ma liberté commence là où commence celle des autres" (Pr Fox)

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