POURQUOI EN SOMMES-NOUS LÀ ?
RESUMÉ des chapîtres précédents

2007

 

LE

CHE

A

MAUVAISE

PRESSE

...

INEPTE & INAPTE sont en bateau ...

   Il y a une notable différence entre dissidence et insubordination. Deux façons, bien distinctes, d'éluder, ou de ruer dans les brancards.
La première et d'ordre idéologique, et la seconde plutôt psychologique (économique diront certains. Mais on n'a que trop longtemps négligé les paramètres psychologiques en politique - comme en économie, si tant est qu'il y ait encore une frontière entre ces deux champs... L'étude objective, psycho-sociologique, d'une psyché commune à un groupe d'individus qui ne soit pas seulement une entité consumériste (au même titre que l'étude de "l'inconscient collectif" décelé par Yung) restant, mal opportunément, encore balbutiante ... *)

La réprobation d'une insubordination devrait donc se trouver circonscrite à une époque précise, sans (con)damnation conséquemment ad vitam ...
Tandis qu'il va de soi que la dissidence ne peut qu'être traduite en justice pour son anathème à l'encontre de la lutte des classes (même après l'extinction de ces classes ...) avec à la clef la condamnation à perpétuité ... (Pour le moins, tant que l'instance saisie gardera un semblant de légitimité.)

Avisons nous que le communisme n'est peut être pas le plus exemplaire, par sa constance et sa représentativité orthodoxe. Mais il a le mérite de clairement désigner ses contradicteurs, alors que le capitalisme recycle et récupère tout et n'importe quoi (surtout portnawak depuis quelques temps). L'image du Che aussi est suspendue dans le bazar, accrochée dans la quincaillerie (où, là, en plus des T-shirts, et autres ustensiles dédiés plus ou moins heureux, des mèches volées au cadavre en son temps, ont récemment atteint des enchères hallucinantes ... La corruption n'a pas de mesure ...)

"Récupération" : En effet, on ne connaît pas de "dissident" du (néo)libéralisme. En tout cas qui ne soit étiqueté hâtivement communiste ou altermondialiste : c'est-à-dire spécifiquement défini par sa propre quête.
On ne constate que des nausées, des hauts-le-coeur, et, parfois, des remugles caractéristiques d'un réaction de rejet. Une forme d'insubordination (virtuelle, je vous rassure : la "mondialisation" globale fait peu de cas des micro-états d'âme, des écarts provinciaux, ou nomades) psycho-somatique.
Et pas nécessairement incantatoire, perclue dans une acrimonie inconsolable. Ni lamentative, ni sclérosée dans la vaine déploration récriminatoire. Psychologiquement inapte.
La révolte peut aussi être spontanée, fiérement rebelle, et surtout enthousiaste (donc contagieuse). Fortunately, Rock 'n' Roll !

(pour danser) " LEVEZ-VOUS ! "

 

L'ineptie surréaliste apporte parfois plus que le rigorisme bien-pensant. Les folies meurtrières qui conduisent invariablement aux guerres (et inversement logique), sont toujours étayées de discours très cartésiens. L'inspiration, ô combien nécessaire, en ces temps de misère, passe par d'autres chemins. Reste à trouver le carrefour ...


.../...
C'est ce peu de certitude de ses alliés, et l'approximation calculatrice de ses adversaires, qui ont toujours e
ntravé les projets du Che (tout en servant son accession à un panthéon, situé dans un au-delà - dissidence ultime - qui ne doit rien qu'à la ferveur populaire. Le peuple apprécie, lui, spontanément, qu'on le dé-range. Il guette sans se lasser le moindre jaillissement du sentiment, dans un monde d'apothicaires et d'horlogers).

C'est encore cette confusion normalisée, qui à mon sens, fait que la figure emblématique du Che vacille aujourd'hui sur son piédestal :
- d'un côté la droite "décomplexée" essaie de profiter (puisque c'est décidément sa spécialité !) de l'anniversaire de la disparition du guérillero pour semer le doute sur la morale du révolutionnaire (à grand renfort de psychologie de prisunic ... et de real-politic transformée en "faits-divers").

Malgré tout, l'ultralibéralisme n'est peut être pas le mieux placé pour donner des leçons de morale, si furieusement opportunistes. Et son capital éthique stagne à un seuil proche du dessous du niveau de la mer ... (Les notions affichées en psychosociologie sont tout de même très ténues, par leur insignifiance entretenue ; voire exsangues, pour cause de négligence assumée ...)


- Et d
e l'autre côté, il n'est pas de voix, investie d'assez de considération, qui s'élève suffisamment fort, pour défendre cette icône, ce symbole posthume que d'aucuns, iconoclastes dans toute leur splendeur, s'apprêteraient à piétiner avec ostentation : le reproche d'insubordination, de non alignement (cf. la volonté exprimée d'une indépendance cubaine affichée par Guevara), restant sans doute en travers de la gorge des militants (de base ... puisqu'il n'y a plus de caciques notablement communistes à l'heure où je parle.)
On en oublierait presque que les symboles sont faits pour contenir et non pour être statufiés !
On ose croire que l'idéal incarné par le Che peut changer de défroque sans être entamer ... Que l'intitulé ne sera jamais écrit trop gros au point de masquer le message sous-jacent ... Que le communisme dispose d'autres alternatives que le bolchevisme gazier, ou que le jeux-olympisme à la chinoise ... Quitte à prendre un pseudonyme ...

A ce propos, compte tenu du caractère trop connoté, en ce début de siècle, de l'appelation "communiste", je ne saurais que suggérer aux tenants sincères de cette doctrine issue de la science du XIXe siècle, d'adopter un nouveau sigle ... "Collectivisme", pourrait faire l'affaire ; ou mieux : LE MUTUALISME, me semble tout indiqué !

C'est d'ailleurs ce hiatus, indéfectible bien que moribond, entre faire savoir et savoir faire ; ce grand écart entre compétence inassouvie et amour trop déclaré, qui nous éclaire tant sur les contradictions qui remue le monde politique.
Voilà la question : Faire valoir (le bien fondé de la praxis des dirigeants, insensibles, même élus), ou vouloir faire (l'épanouissement des peuples, avec leurs compétences, par l'ergonomie des technologies plutôt que par la sousmission) ?

En gardant à l'esprit que les dirigeants sont aussi des citoyens (qu'ils soient pauvres ou riches, matériellement parlant : ils doivent rester non aliénables à des entités dématérialisées, sous peine de devenir dangeureusement ineptes).
Tout comme les humains sont aussi de la biosphère
(cf. bio-diversité exponentiellement en péril).


 

CONFORT SUBVERSIF (& subversion confortable)

Lorsque le lait maternel est formellement proscrit, afin que la mère ne transmette pas à son enfant la pollution assimilée en son sein, alors le conservatisme prend tout son sens ... (Le parti UHT interpelle ...)
On a le goût des traditions chevillés au corps ...

Lorsque le spectacle d'un ogre, trouvant roboratif le sacrifice de ses propres enfants, exerce un pouvoir de dégoût si considérable que même les meilleures volontés frémissent devant la bestialité pressentie (en étant conscients que l'expression est inadéquate : car dans le règne animal une telle alternative, si rare par sa brutalité à l'encontre de l'instinct paternel, ou maternel, n'est envisageable qu'en cas, préliminaire, de défaillance irrémédiable de la victime), la prise de conscience de l'interactivité avérée entre un certain plaisir et la souffrance de certains, alors que les braises sont déjà fin prêtes dans l'antre : alors la tentation révolutionnaire peut devenir  signifiante ...

Comme, non pas un dogme, mais un postulat. Le confort pour tous, c'est lorsque les tabous sont identifiables.
Un bréviaire bricolé dans une profession de foi soudaine. Un besoin d'engagement plus conséquent que le simple acquiescement cérébral. La détermination impérieuse à une improvisation inédite, mise en perspective ...
Un rendez-vous obligé, dans l'urgence, de l'idéalisme avec le pragmatisme ...

N.B. Le confort ne peut s'envisager que par les fesses : ce n'est pas par ces capteurs sensoriels que la présence de l'Autre est la mieux appréhendée ...

* Or le véritable confort moderne ne saurait se dispenser de sérénité : en effet, l'idéalisation du "confort" est un ancien paradigme, qui date d'avant la découverte du "stress" (quand on a compris que l'hygiène étayait le désir sanitaire : la salle de bain devança la télévision dans le quotidien des habitants du globe. Mais le stress arriva, officiellement, dans les bagages de l'industrialisation, puis de l'électronique. Stress de la vitesse, dans un premier temps - inachevé ; puis stress de tant savoir ce qui se passe plus loin que le clocher du village ...)

Et c'est là toute la problématique du monde civilisé : on pervertie le sens grégaire à s'asseoir sur des tabourets ou des chaises, nécessairement individuels, plutôt que de s'accroupir autour du feu, en rond tribal, ou à la place d'une sustentation en tailleur ("en lotus") à l'écart, comme pour mieux embrasser le monde entier et ses environs (sous la voie lactée, les yeux fermés) ...
Finalement la bureaucratie est une fauteuilcratie à peine déguisée ... Même en congés, la chaise-longue fait figure de graal ...

introduction

"ACCUSÉ, LAVEZ-VOUS !"

Histoires de contextes.
Contestes de l'Histoire.

Alors, il se peut, à un moment t, donné (ou pris par la force), dans une équation différentielle à 3 inconnues (le tiers monde, le second monde [?] et l'esclavagé), que le sacrifice d'un seul adolescent, pris la main dans le sac à pain, épargne pour la suite à la fois des condamnations inutiles ; et aussi par conséquent, dans une certaine mesure, de la prolongation de la faim d'un plus grand nombre ...
L'atrocité de l'acte (mise à mort immédiate) ne manquant pas de s'ébruiter, en dépit du manque de moyens de communication d'alors, la leçon augmente ses chances d'être retenue ... et appliquée.

Et puis, dans un monde sans foi (cf. communisme pur et dur) ni loi (cf. despotisme sans appel), mettre l'accent sur le caractère sacré du pain, n'est pas complètement anodin ... quand les superstitions et la religiosité ont tant d'influence, et pas seulement chez les adversaires ...

Ensuite, sans être magnanimes, on a beau jeu de surligner après coup le caractère sommaire de certaines exécutions, ou de nombre d'enfermements, qui n'auraient pour but que de martyriser les "bourgeois" en tant que tel ...

(Archaïsme : à noter cette autocongratulation quasi posthume - à l'heure où la classe moyenne est en voie d'extinction -, dans un pallier dialectique supplémentaire : quel ultime privilège que d'être une classe sociale décimée, une caste décapitée, comme le fut la noblesse à la Révolution ! ("la vraie", celle des bourgeois en métropole). Noblesse qui, malgré tout, s'avère être plus qu'un concept social ... Même au pied de la lettre, par des certificats parcheminés, pieusement conservés, culturellement plus prégnants qu'un bordereau de canne à sucre "à emporter" ...)

On pourrait tout aussi bien faire référence à des "collabos" (parfois trop vénaux sans doute, pour, comme le firent beaucoup d'autres, abandonner leurs richesses dans l'exil post-insulaire), à des gens d'armes à la solde d'un dictateur, tout aussi cruels (les "sympathisants" des guerilleros étaient brûlés vifs, simplement suspectés d'avoir donné à boire aux chevaux par exemple). Ou à des mauvais larrons violeurs et pilleurs, et/ou des déserteurs ...

Toutes formes de comportement unanimement désavoués au bout du compte (surtout après la Libération ...), qui, en d'autres temps, impliquaient des sanctions plutôt sauvages, qui ne sont plus tellement dans les us et coutumes des civilisés ... (on peut le souhaiter).

Cela malgré le fait que les dictatures fassent encore et toujours "beaucoup d'audience" ... (mode cynisme on)


La défense évitera de plagier certain procès, où l'on affirme que « si ce n'était pas ce "serviteur de l'Etat" qui avait accompli ces actes criminels, un autre l'aurait fait, plus anonymement encore, sans doute ».
Trop facile ...
Et inutile : la repentance ayant eu lieu, d'une certaine façon ... La rédemption, pourrait-on dire ...

 

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